La douleur, cette expérience de vie qui peut nous apporter de si grands messages, libérations, compréhensions, si nous nous ouvrons..

Voici un extrait de l’Agenda de Mère du 24 mars 1965

« Vous avez, supposons, une douleur quelque part; l’instinct (l’instinct du corps, l’instinct des cellules) est de se crisper et de vouloir rejeter – c’est la pire chose: ça augmente invariablement. Par conséquent, la première chose à enseigner au corps est de rester immobile – n’ayez pas de réaction. Surtout pas de crispation, mais même pas de mouvement de rejet – une parfaite immobilité. Ça, c’est l’égalité corporelle.

Une parfaite immobilité.

Après la parfaite immobilité, c’est le mouvement d’aspiration intérieure (je parle toujours de l’aspiration des cellules – j’emploie des mots pour ce qui n’a pas de mot, mais il n’y a pas moyen de s’exprimer autrement), le «surrender», c’est-à-dire l’acceptation SPONTANÉE ET TOTALE de la Volonté suprême (que l’on ne connaît pas). Est-ce que la Volonté totale veut que les choses aillent de ce côté-ci ou de ce côté-là, c’est-à-dire vers la désintégration de certains éléments ou vers…?

Et là encore, il y a des nuances infinies: il y a le passage entre deux hauteurs (je parle de réalisations cellulaires, n’est-ce pas, ne pas oublier cela), je veux dire que l’on a un certain équilibre intérieur, un équilibre de mouvement, de vie, et il est entendu que pour passer d’un mouvement à un mouvement supérieur, presque toujours il se produit une descente puis une remontée – c’est une transition. Alors, est-ce que le choc reçu vous pousse à descendre pour remonter, ou est-ce qu’il vous pousse à descendre pour abandonner de vieux mouvements?

Parce qu’il y a des façons d’être cellulaires qui doivent disparaître pour faire place à d’autres; il y en a d’autres qui s’inclinent pour remonter avec une harmonie, une organisation supérieures. C’est le second point. Et il faut attendre et voir SANS POSTULER D’AVANCE ce qui doit être. Surtout, n’est-ce pas, il y a le désir – le désir d’être confortable, le désir d’être en paix, tout cela – qui doit absolument cesser, disparaître. Il faut être absolument sans réaction, comme cela (geste paumes ouvertes, d’offrande immobile vers le Haut), Et alors, quand on est comme cela («on», ce sont les cellules), au bout d’un moment, vient la perception de la catégorie à laquelle appartient le mouvement, et il n’y a qu’à suivre, soit qu’il s’agisse de quelque chose qui doit disparaître et être remplacé par autre chose (que pour le moment on ne connaît pas), soit qu’il s’agisse de quelque chose qui doit se transformer.

Tout cela pour te dire que la pensée est absolument immobile, tout se passe directement: des questions de vibration. Eh bien, ce n’est que comme cela que l’on peut savoir ce que l’on doit faire. Si ça passe par le mental – surtout cette pensée physique qui est absolument imbécile, absolument –, on ne peut pas savoir; tant qu’elle marche, on est toujours amené à faire ce que l’on ne doit pas faire, à avoir surtout la réaction mauvaise: la réaction qui aide les forces de désordre et d’obscurité au lieu de les contredire. Et je ne parle pas de l’anxiété parce qu’il y a extrêmement longtemps qu’il n’y a plus d’anxiété dans mon corps – longtemps, des années –, mais l’anxiété, c’est comme si l’on avalait une tasse de poison.

C’est cela que l’on appelle le yoga physique.

Surmonter tout ça. Et la seule façon de le faire: à chaque seconde, que toutes-toutes ces cellules soient (geste d’offrande immobile vers le Haut) dans une adoration, une aspiration – une adoration, une aspiration, une adoration, une aspiration… Et rien d’autre. Alors, au bout de quelque temps, il y a aussi la joie, puis ça finit par la confiance béatifique. Quand cette confiance sera établie, tout ira bien. Mais… c’est très facile à dire, c’est beaucoup plus difficile à faire. Seulement, pour le moment, je suis convaincue que c’est le seul moyen, il n’y en a pas d’autres. »

Ce texte de Mère me parle beaucoup et voici pourquoi je vous le partage. Je viens de le lire aujourd’hui, et il rebondit tellement sur ce que je vis !

Il y a quelques années j’ai vécu, pour la première fois, une expérience très riche qui m’a beaucoup surprise, et beaucoup touchée. J’étais assise devant Amma, Amritanandamoyi, en méditation . En fin de journée, au moment de me relever, je sentis une grosse douleur dans ma jambe qui venait de se tordre. Douleur très aigüe avec une impossibilité de marcher. J’eus alors la compréhension que quelque chose se déroulait m’invitant à ouvrir une nouvelle porte intérieure . Je restais donc et immobile et détendue au mieux de ce qui était possible, m’ouvris à l’énergie de Amma. Et je restais ainsi un temps que je ne peux chiffrer.

  A ce moment là, je compris donc de l’intérieur, qu’il fallait que j’ouvre ces cellules à une métamorphose inconnue, quelque chose qui était de l’ordre du « Surrender ». Et, avec la Présence de Amma, devant qui j’étais en méditation, j’eus cette Grâce de pouvoir offrir tout ce qui était possible, au Divin. Et là, quelque chose de magique se déroula dans ce corps ci. Plus aucune douleur, plus aucun obstacle, je pus me relever et me remettre à marcher. Et sans que plus aucune douleur ne revienne.

Mère nous dit : « Par conséquent, la première chose à enseigner au corps est de rester immobile – n’ayez pas de réaction. Surtout pas de crispation, mais même pas de mouvement de rejet – une parfaite immobilité. Ça, c’est l’égalité corporelle. »

Ce fut effectivement la réaction que j’eus ce jour là. La Présence aimante de Amma m’a permis de comprendre directement et intuitivement ce dont il était question : « Le surrender était la porte. »  Aurais je aussi bien compris cette leçon si j’avais eu ces mêmes compréhensions et sensations dans d’autres circonstances ? Ce sont effectivement des choses que j’ai vécu sûrement des dizaines et des dizaines de fois, sans en comprendre l’issue. Et là, la Présence aimante de Amma, m’ouvrait un champ de possibles qui m’était encore resté inconnu.. 

Depuis ce jour là, où je reçus une clé précieuse pour mon existence, l’expérience s’est déroulé de nombreuses fois avec bien souvent le même résultat. Pas à chaque fois bien sûr, mais bien souvent.  Une des conditions sine-quanon que j’ai remarqué, est le fait que je me dois de tout arrêter instantanément, quand cela se produit. Quitter mon attention au monde extérieur pour aller directement à l’intérieur faire le travail que j’ai à faire. J’arrête tout instantanément. Quand je peux le faire bien entendu.. Si je reporte ce moment, je n’aurai aucun résultat. Si j’agis tout de suite, le résultat n’est pas garantit mais toutes les conditions sont réunies.

Donc la première chose que je vis, est de ne pas lutter contre. J’accueille, et je rentre à l’intérieur de l’espace du corps qui est touché. Et là, je laisse cet espace blessé me parler. Comme un ami, qui nous confierait sa douleur et la raison qui a conduit à cela. Et cela peut être une phrase, une pensée, un lieu où je me trouve, une circonstance extérieure et intérieure qui est le déclencheur. Dès que cette compréhension est là, et même parallèlement à cela, j’ouvre intérieurement des espaces, pour accueillir l’Energie de Lumière et d’Amour, dans un profond lâcher prise. C’est alors comme une union intérieure, entre l’espace blessé et la Source. Parallèlement je reçois le message qu’ envoie alors la Vie. Par une intuition, un message intérieur, une sensation ou autre, qui à ce moment là, donne une perspective à ce qui vient de se vivre.

« Après la parfaite immobilité, c’est le mouvement d’aspiration intérieure (je parle toujours de l’aspiration des cellules – j’emploie des mots pour ce qui n’a pas de mot, mais il n’y a pas moyen de s’exprimer autrement), le «surrender», c’est-à-dire l’acceptation SPONTANÉE ET TOTALE de la Volonté suprême (que l’on ne connaît pas). Est-ce que la Volonté totale veut que les choses aillent de ce côté-ci ou de ce côté-là, c’est-à-dire vers la désintégration de certains éléments ou vers…? »

Là aujourd’hui, je relève la deuxième partie de la phrase qui résonne fort. Et qui correspond au message que je viens d’envoyer à une amie de coeur dont le mari, C, vient de vivre un grave accident cardiaque sans certitude de rémission. L’enjeu est difficile pour tous les proches de C, sa femme, ses enfants, ses amis.. Une solidarité incroyable s’est crée autour de lui, autour d’eux, afin qu C. puisse recevoir toute l’énergie vitale dont il a besoin pour avancer sur son chemin de Guérison si c’est possible. Par la méditation, la pensée créatrice, la prière, chacun avec sa sensibilité personnelle. Et c’est magnifique. Des temps de reliance on été fixés, le matin, le soir, et le midi et chacun, de là où il est chez lui, à son travail ou ailleurs, se relie et se fait véhicule de l’énergie de Vie.

Parallèlement un grand paradoxe doit être bien compris. Il peut l’être si on est bien connecté à son cœur conscient.  Ce dont il est question c’est de faire tout ce qui est humainement possible comme le disent les textes des Sages, comme Osho, Tathâta, dans la Bhagavad Gîta ou autre texte sacré, mais sans attente du résultat que « je » souhaite

Voici où nous retrouvons les mots de Mère :  « l’acceptation SPONTANÉE ET TOTALE de la Volonté suprême (que l’on ne connaît pas). Est-ce que la Volonté totale veut que les choses aillent de ce côté-ci ou de ce côté-là, c’est-à-dire vers la désintégration de certains éléments ou vers…? » 

« Et il est entendu que pour passer d’un mouvement à un mouvement supérieur, presque toujours il se produit une descente puis une remontée – c’est une transition. Alors, est-ce que le choc reçu vous pousse à descendre pour remonter, ou est-ce qu’il vous pousse à descendre pour abandonner de vieux mouvements? Parce qu’il y a des façons d’être cellulaires qui doivent disparaître pour faire place à d’autres; il y en a d’autres qui s’inclinent pour remonter avec une harmonie, une organisation supérieures. »

Effectivement … Notre personnalité, notre affectif, notre attachement à ceux que l’on aime, notre attachement à nos certitudes, aussi peut être à ce que l’on croit maîtriser, peut en fait créer des obstacles. Les paroles de Mère sont saisissantes et résonnent très fort ! « Et il faut attendre et voir SANS POSTULER D’AVANCE ce qui doit être. »

« Au bout d’un moment, vient la perception de la catégorie à laquelle appartient le mouvement, et il n’y a qu’à suivre, soit qu’il s’agisse de quelque chose qui doit disparaître et être remplacé par autre chose (que pour le moment on ne connaît pas), soit qu’il s’agisse de quelque chose qui doit se transformer. »

Effectivement, la transformation doit s’accomplir, elle est nécessaire. C’est ainsi que nous grandissons en lumière, en Amour, et c’est ainsi que nous nous libérons de nos vieux manteaux, vieux héritages karmiques, transgénérationnels, de cette vie ou autre, et ainsi que, peu à peu nous pouvons passer de la chenille au papillon, de l’homme-femme humain à l’homme-femme divin.

Et dans cette transformation, en fait deux possibles sont là… Une descente qui précède une remontée, ou une descente pour abandonner de vieux mouvements.  Cela peut se faire de façon plus ou moins subtile ou plus ou moins concrètement. Prenons la cellule. Elle peut se métamorphoser ou avoir besoin de disparaître pour faire place à une nouvelle cellule.Sur le plan du corps physique dans sa totalité, il en est de même. Je connaissais par exemple un homme il y a quelques années qui, atteint d’un cancer généralisé, et à qui le staff médical avait annoncé sa fin de vie, guérit totalement et resta toujours en vie et pleinement actif durant 18 ans après cette annonce. Il mourut bien agé … D’autres pour qui, le passage de la mort physique suite à une grave maladie était incontournable.

Je voudrais vraiment rajouter une des notions clés que j’ai appris auprès de Osho et de Sharabi :  

«  Etre religieux c’est faire ce que l’on fait, et c’est le faire totalement ! En y mettant toute son humanité, tout son cœur, toute son attention. Et en même temps, de ne pas créer de tension sur le but à atteindre. Aucune tension sur le résultat que l’on espère de notre action. Etre religieux c’est « agir » et faire confiance à Dieu. C’est s’impliquer totalement et être en même temps dans un « surrender » une offrande totale de tout son être, à « ce qui Est », à la Source, au Suprême , à la Mère divine, Dieu, Allah, Shiva, l’Amour inconditionnel, quel que soit le nom qu’on lui donne.  

C’est les deux ensemble ! Une seule de ces deux notions est totalement incomplet. Ceux qui font confiance à Dieu et ne s’engagent pas totalement dans ce qu’ils ont à faire, c’est aussi ne pas offrir au divin son propre corps pour entrer dans l’action et accomplir ce qui doit être ! Quelles mains Dieu peut il avoir pour caresser tendrement le visage de la personne blessé, si ce n’est les nôtres ? Comment cette personne pourra t’elle ressentir la tendresse si nous n’offrons pas nos propres mains à cette caresse que le souffle divin souhaite offrir à cette personne en souffrance ?

Et « agir » sans s’ouvrir à la volonté divine, sans « suivre le courant divin » n’est ce pas mettre des obstacles sur la route ? Qui sommes nous pour savoir ce qui est réellement bien dans telle situation ? Comme je le dis souvent, je me perçois, je nous perçois, comme avançant avec une lampe de poche dans la vie, et donc nous ne voyons pas bien loin.. La Source d’Unité est comme un élargissement d’une vision à l’infini qui dépasse notre propre compréhension mentale et affective. La Foi est donc une absolue necessité.

Action et Foi !

Cela signifie que nous pouvons agir ! Que l’action est riche et créatrice ! 

Méditations guérissantes avec la mantra Ra Ma Da Sa Sa Se So Ong ,

Prononciations du mantra « Om Namah Shivaya » pour lever les obstacles,

Du mantra de la Gayatri pour faire circuler l’Energie de Vie sont très bénéfiques !

Visualisation de la Lumière, ou d’un espace de Nature fort en énergie

Comme nous enseigne Sri Tathâta, nous avons besoin d’Energie de Vie dans son plus haut degré, nous avons besoin que cette énergie s’imprègne en nos différents corps, physique, vital, mental, et en nos cellules, et ceci afin de vivre une Vie pleine et rayonnante, ou afin de guérir si nous sommes malades , ou afin de quitter notre corps de façon créatrice, à notre fin de vie.

Nous avons aussi besoin que les obstacles soient levés !

Et nous avons aussi besoin d’intégrer profondément les dimensions initiatiques de ces mots forts que l’on retrouve dans les différentes traditions spirituelles :

Sat Nam – Amen ou « Ainsi soit il » (Qu’il en soit ainsi) – Inch Allah – et bien d’autres encore. Qui représentent « l’acceptation de ce qui est » et « acceptation de ce qui doit être ». Cette acceptation mature, profonde, qui peut apporter à tous, c’est à dire aux personnes qui vivent la douleur physique, comme à celles qui vivent la douleur morale, une paix profonde, qui sera transformatrice, voire transfiguratrice !!

Cette transformation nous mènera peu à peu de l’humain humain à l’humain divin…

De tout coeur,

Meerabaï – Aline

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